Impressions du jour

Sculptés aux extrémités de la poutre principale qui supporte la maison et sous laquelle s'ouvre la porte d'entrée, ces deux masques dévisagent toute personne s'approchant du logis... Jaugeant et reniflant les éventuels visiteurs.

Ils nous renvoie au théâtre antique où dans toute tragédie qui se respecte un méchant ou un mauvais esprit masqué venait créer le drame... on peut aussi les voir comme les visages de deux vents... Sans pouvoir se décider si on préférera la tempête du nord ou l'ouragan du sud.

Un cimetière c'est aussi une ménagerie fabuleuse vu la diversité des représentations sur les tombes où les animaux, les symboles et les plantes ont une place prépondérante, créant un véritable microcosme taillé dans la pierre.

On est persuadé que la nuit tombée, ca doit discuter sec entre certains de ces pensionnaires de pierre. Que peuvent bien se dire ce jésus au look de spectre et cette lionne aux moustaches digne de Dali???

Au moment de revoir et de sélectionner les photos que l'on ramène d'un séjour dans une fabuleuse ville comme Rome, le constat est toujours le même: trop de photos de bâtiments et de musées... et pas assez de portraits des habitants de cette ville.

Nous terminons donc cette série romaine par quelques regards et portraits de Romains... A l'image d'un détective privé qui voudrait  ainsi découvrir la face cachée d'une affaire ou d'une personnalité voici quelques regards qui en ont long à dire...

Certains points de vue, panorama et collines bien dégagées qui ceinturent le coeur de Rome, offre des points de vue tellement célèbres qu'ils symbolisent pour beaucoup l'identité même de la cité.

Pourtant, celui qui veut connaitre l'âme d'une ville ou d'un village, doit parfois s'écarter des ces panoramas célèbres pour chercheurs d'autres angles  de vues plus secrets, afin de découvrir ces lieux discrets que l'on découvre presque par accident mais qui donnent un supplément de sens à un quartier.

Comme chaque année, au mois de Mars, l'Ecole de La Cambre (institut supérieur formant aux métiers de l'art de l'architecture, de la mode de l'audiovisuel et du spectacle) ouvre ses portes aux visiteurs pour partager quelques travaux et attirer de nouveaux étudiants potentiels.

Nous ne ratons pas ce rendez-vous, qui permet en une journée de découvrir une large palette de créateurs, dans leurs ateliers et de constater que la créativité reste bien vivante chez nous. Allons jeter quelques yeux indiscrets.

Bien que l'univers artistique de Nathalie Lambert soit centré sur l'extrême orient, où elle voyagea lorsqu'elle était enfant, elle n'est plus retournée dans cette région du monde depuis longtemps et ne travaille jamais à partir de photos.

C'est son imagination, ses souvenirs et la magie des doigts sur la terre qui opèrent pour faire sortir de la glaise ces personnages. Sous certains angles, ces figures nous renvoie vers la grande Egypte et des peuples de Nubie qui occupaient le sud de cet empire millénaire.... et si artistique.

Monté sur des échasses et culminant à plus de 3m de haut, ces hommes papillons, loin des films d'horreurs mettant en scène des insectes géants,  terrifiants et dangereux; sont élégants, doux et surtout fascinés par les fleurs.

En quelques coups d'ailes et de saut sur leurs échasses, ils peuvent se déplacer d'une extrémité à l'autre du village de Chassepierre, semant les sourire et les regards émerveillés tout autour d'eux.

Certains dictons à l'eau de rose stipulent que "le secret d'un amour qui dure nécessite que l'on regarde dans la même direction".

Ces 2 petites fenêtres jumelles permettent cela... mais à choisir, autant opter pour une baie vitrée unique et + large afin de s'y tenir serré et à coté de sa belle!

Découpé dans un beau bloc calcaire d'une pièce et qui devait peser plusieurs tonnes, la vasque d'eau bénite est décorée de 4 visages immobiles aux yeux énormes et à l'expression énigmatique.

Les traits relativement naifs de ces figurines ne les empêchent pas d'être expressifs; et on aimerait savoir tot se que ces yeux ont pu voir en plus de 800 ans de présence au pied de la neffe de l'église.

C'est très réducteur de juger les gens sur un premier regard, de se faire une idée sur leurs opinions sans même avoir entammé une conversation et de classer un groupe suivant le look ou l'attitude qu'il prend dans la rue.

La photo renforce cet effet en "gelant" un instant et une expression... Ainsi cette "famille bidochon" captée à la sortie d'un café semble assez carricaturale, alors que madame s'intéresse peut-être à la philo classique, Monsieur est passionné d'histoire et la dame à lunnette se consacre tout son temps libre à la défense des droits de l'homme?

Quoi de mieux pour faire la transition entre les odeurs urbaines et une série plus visuelle et plus lumineuse (si le soleil est enfin avec nous) que de vous proposer un regard (à défaut d'une bouchée) sur ces appareil photo chocolaté.

Confectionné de main de maitre par Barbara, pour l'anniversaire de l'ami Philippe (grand photographe et amateur de chocolat devant l'éternel), ce gateau de fête était parfait, à l'exception de la marque... On l'aurait préféré en Canon.

L'esprit concierge, le regards fixé chez le voisin et la propagation des rumeurs n'est pas une caractéristique propre aux grandes agglomérations... ou en tend plutot à ignorer son voisin et à se refermer sur soi-même.

Dans les petits villages, il est assez courant d'appercevoir une "tête blanche" derrière un rideau, ou un regard perçant derrière les volets. La surveillance n'est pas l'appanage des nouvelles technologies et de caméras; on faisait déja le guet au paléolithique très certainement!

Parfois une simple expression, voire une tête dans son ensemble  en dis bien plus qu'un long discours...

Voici donc une petite serie de regards et de portraits pour annoncer l'exposition qui se déroule du 9 au 17 juin prochain au Doyenné (Rue du Doyenné - 102, 1180 Bruxelles).

La thématique imposée a pour but de mettre en avant et en valeur la part d'humanité qui est la première richesse d'une ville. Les photos proposées ici ne font pas partie de la sélection exposée... Ces dernières sont bien meilleures et on espère que vous viendrez nombreux les voir.

Quelques jours après la mise en ligne de l'Application Goole "Open street view", qui permet; grâce à un incroyable jeu de photos, de se déplacer virtuellement dans une rue comme si on y était; les réclamations et les plaintes pleuvent drûs

Atteinte à la vie privée, droit à l'image, kit de sruveillance malveillant... Les gens se sentent sous l'oeil inquisiteur de "Big Brother". pourtant, cette surveillance n'est pas nouvelle, comme le prouve ce livre saint, affublé d'yeux pour traquer tous nos pêchés!

Pour lutter contre l'envahissement croissant de la voiture, des aménagements et des équipements se multiplient dans le coeur des cités, comme les redoutables "potelets" qui limitent les possibilités de parking.

Un collectif d'artistes à Avallon s'est approprié ces piquets comme support d'expression. Cette image pour vous annoncer une série de photos de détails architecturaux à venir... Pour lesquels il faut avoir les yeux grands ouverts.

Difficile avec un tel cadrage de pouvoir imaginer l'objet de convoitise ou d'intérêt qui a éveillé une flamme dans cette double paire d'yeux.

Cela fait évidemment partie du jeu photographique que de devoir imaginer ce qui a pu produire sur ces deux bonnes bouilles un tel effet hypnotique.

Pour un ket de 4 ans, vivre "à même le sol" dans un monde d'adultes présente quelque chose de frustrant,  voire  même de légèrement claustrophobique.

Quelle bonheur, lorsqu'on est haut comme trois pommes,  de pouvoir grimper sur un tabouret et de tout juste passer sa tête au dessus du balcon de 2 ème étage pour enfin découvrir le monde "des grands" depuis le haut!